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Le papa et l’accouchement

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Le père et l'accouchementPendant des siècles, et jusqu’à la deuxième moitié du XXe siècle, le problème ne s’est pas posé : l’accouchement ne concernait que les femmes, et elles seules étaient autorisées à entrer dans l’univers intime de la parturiente,  le rôle du père se limitant à faire les cents pas devant la porte en fumant une cigarette, puis à féliciter la jeune accouchée avant d’aller arroser son fait d’armes au bistrot du coin avec ses semblables…Dans les années 70,  la présence du père dans la salle d’accouchement est devenue (presque) obligatoire, témoignant du fait que le bébé se fabrique à deux jusqu’au bout. Depuis quelques années, une plus grande tolérance pointe son nez, laissant de façon avouée le choix au papa. Alors faut-il, oui ou non, que le père assiste à l’accouchement ?


Il existe évidemment des arguments dans les deux camps.

Les « pour » :

· Le père devient partie prenante de la naissance de son enfant, au lieu d’arriver quand tout est fini.

· Il endosse plus facilement et plus vite son rôle de père, aidé en cela par l’intensité émotionnelle vécue pendant l’accouchement.

· Il assiste et rassure sa femme, il la soutient et la guide, renforçant ainsi la cohésion du couple parental.

· Il la conforte dans son nouveau rôle de mère, dans lequel il l’installe immédiatement.

· Il maintient le lien entre cet événement déstabilisant et la réalité de tous les jours, entre lesquels sa présence établit une continuité rassurante pour tous les deux.

Les « contre » :

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· Le père peut être  réticent ou paniqué devant le spectacle de la souffrance de sa femme, auquel cas sa présence serait plus gênante que positive pour chacun d’entre eux. Cela est illustré par le cas classique du père qui tombe dans les pommes dès qu’il entre en salle de travail.

· Il peut être trop angoissé pour apporter un réel réconfort.

· La mère ne veut pas exposer son corps et sa souffrance, elle préfère garder cet aspect d’elle-même hors du regard de son conjoint.

· Elle a peur de renvoyer une image négative d’elle-même, qui pourrait nuire à leur future relation de couple, ou bien c’est le père qui craint cela.

· Il ne se sent pas à sa place, il ne sait pas ce qu’il doit faire, il se sent encombrant et inutile.

Bien entendu, toutes ces raisons sont recevables. Aucune réponse universelle ne peut être donnée, et chaque couple y apporte sa propre solution. En revanche, il est indispensable de mener la discussion bien en amont du jour J, dans le calme, et de se laisser la possibilité de changer d’avis au dernier moment, où l’émotion peut modifier bien des décisions prises à froid – dans un sens ou dans l’autre ! Si le père choisit de ne pas être présent, il est évidemment préférable de respecter son choix plutôt que de lui forcer la main. Dans ce cas, la future maman qui appréhende de vivre seule ce moment peut demander à une amie très proche, à sa sœur ou à sa mère, de l’accompagner. Car si la présence du père semble souhaitable, afin de vivre à deux ce moment magique qui consiste à mettre ensemble un enfant au monde, elle doit pour cela être le fruit d’une décision commune, comme l’ a été celle de le concevoir.

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