Mon enfant écrit mal : l’apprentissage de l’écriture et ses difficultés
On a souvent entendu dans le passé l’expression suivante : « L’écriture est la science des ânes »…Même si une belle écriture ne présage en rien des dispositions intellectuelles particulières, il n’en reste pas moins qu’ elle est le gage d’une meilleure compréhension par le lecteur potentiel. En conséquence, le fait qu’un enfant écrive mal risque certainement de le handicaper dans sa scolarité. Mais quels sont les moyens de lui faire faire des progrès dans ce domaine ?
L’apprentissage démarre dès la Maternelle
Les exercices d’écriture sont mis en place dès la maternelle : les institutrices utilisent plusieurs techniques pour affiner peu à peu les gestes des enfants, ceci à travers différents apprentissages, par exemple le travail de la pâte à modeler, l’enfilage de perles, l’assemblage de jeux de construction, mais aussi en manipulant divers outils, qui vont des pinceaux aux crayons à papier, en passant par les craies, les gros feutres et les stylos. Au programme de la grande section, figure l’écriture proprement dite, avec le traçage des lettres, d’abord en majuscules d’imprimerie, puis en cursive, avec un modèle puis sans modèle. Cet apprentissage se fait progressivement, et suppose un certain nombre de préalables afin que cette dernière étape se déroule de façon satisfaisante.
Pour bien écrire, il faut :
· Une bonne posture et une bonne concentration
· Un poignet souple et une pression correcte exercée sur le crayon
· Une bonne coordination œil/main
· Le respect du sens des tracés : par exemple, les traits verticaux doivent toujours être tracés du haut vers le bas, les ronds dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
Ces comportements ont été travaillés dans les classes précédentes, et sont rappelés quotidiennement par les enseignants.
Tout cela s’acquiert au fil des jours, et de nombreux défauts peuvent survenir : une écriture en miroir, c’est-à-dire inversée, comme si l’enfant écrivait de droite à gauche, ou un trait trop appuyé et qui déchire la feuille, ou une nette difficulté à suivre les lignes, ou à écrire entre ces mêmes lignes…
C’est le plus souvent en classe que se corrigeront peu à peu ces défauts, mais ce sera un plus si vous aidez votre enfant à la maison.
Comment ? En reprenant les techniques employées en classe et qui ont fait leurs preuves :
· La pâte à modeler favorise la précision de ses gestes : fabriquer des boudins très fins, les rouler en escargots, aplatir des boules, confectionner de petites billes, etc.
· Les jeux de construction permettent une meilleure latéralisation, mais aussi demandent des gestes des doigts particuliers, allant vers une meilleure habileté : emboîter, visser, enfoncer, tourner.
· Le coloriage, qui demande de remplir un espace sans déborder, stimule aussi la précision et la concentration.
· Les jeux de laçage ou d’enfilage renforcent la coordination œil/main.
A proscrire : l’obliger à enchaîner des lignes d’écriture sans objet ! C’est le meilleur moyen pour le dégoûter.
Si vous voulez le motiver, encouragez-le à utiliser l’écriture pour communiquer, ce qui est tout de même son objectif de base : rédiger une petite carte postale pour mamie, noter deux ou trois mots pour la liste des courses, écrire son prénom sur la couverture de son cahier, peindre son prénom pour décorer la porte de sa chambre : bref, lui donner envie d’écrire en lui montrant subtilement qu’il en a besoin tous les jours…
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