Le syndrome du bébé secoué
Ce syndrome a beaucoup fait parler de lui au cours des dernières années, à tel point que sa prévention a été inscrit au programme des préparations de concours, comme celui d’aide-soignant ou d’infirmière : c’est bien la preuve que ce phénomène est loin d’être anecdotique et que dans la réalité il est source de dangers tangibles. Pour autant, il n’est pas forcément bien connu du grand public. Expliquer de quoi il s’agit et comment le prévenir s’avère donc une nécessité urgente.
Qu’est-ce que c’est exactement ?
Le syndrome du bébé secoué désigne l’ensemble des séquelles présentées par un bébé qui a été secoué par la personne qui le prend en charge ( parent ou nourrice), cette personne étant en général dans une situation de stress, et le but poursuivi que le bébé cesse de pleurer. Il concerne des bébés de moins d’un an, et est considéré comme un véritable geste de maltraitance, bien qu’il soit en général involontaire ou en tous cas inconscient. Ces séquelles sont la plupart du temps gravissimes et irréversibles : des paralysies, des crises d’épilepsie, des troubles mentaux, une perte de la vue, et jusqu’au décès du nourrisson dans les cas extrêmes, qui sont loin d’être rarissimes.
Quelles sont les explications ?
En comparaison avec un enfant plus grand ou un adulte, le poids de la tête d’un bébé est très important par rapport à l’ensemble de son corps. En outre, son cou n’est pas assez musclé pour la soutenir parfaitement, et dans le cas de secousses violentes et/ou répétées, la tête du bébé est ballottée, sans contrôle possible, et ces mouvements anarchiques peuvent entraîner l’éclatement de vaisseaux et donc une hémorragie cérébrale, provoquant elle-même les conséquences biologiques évoquées dans le paragraphe précédent.
Quelle prévention est possible ?
La personne qui s’occupe du bébé doit avant tout tenir compte de cette fragilité du tout-petit dès qu’il doit le manipuler, jouer avec lui, le tenir, le transporter. Quelques gestes sont à proscrire absolument :
- Ne pas le lancer en l’air, comme le font certains papas, pour le faire glousser de rire… Avant un certain âge, cela peut rapidement virer au drame.
- Ne pas courir avec un bébé de moins de six mois sur le dos, les secousses provoquées sont trop violentes pour lui.
- En cas de pleurs prolongés du bébé et si vous sentez que vous perdez le contrôle, quelques comportements doivent devenir des automatismes : éloignez-vous de lui, sortez de la pièce s’il le faut pour vous calmer. Il sera moins nocif de le laisser hurler cinq minutes que d’avoir une réaction trop brutale.
- Ne confiez pas votre enfant à une personne que vous estimez trop impulsive ou potentiellement violente.
- Ne jamais utiliser la violence à l’égard d’un bébé, elle est absolument injustifiable.
La plupart des accidents qui provoquent ce syndrome sont imprévisibles car commis par des personnes saines qui d’un seul coup ne se contrôlent plus, mais si vous vous sentez concerné et que vous avez eu à plusieurs reprises la tentation de manifester votre colère contre votre bébé, n’hésitez pas à demander conseil à des proches ou à des professionnels.
Commentaires
Le 19 mars 2012 à 21h01, Christophe a dit :
Y a t il un risque d'aller courir avec un enfant de 9 mois sur le dos (dans un ergobaby)...je fais aussi doucement que possible et le jogging dure 40 à 50 min.. j'y suis allé 2fois mais je me pose pas mal de questions .. même si ma fille semble beaucoup aimer, de même que moi-même.. elle observe tout pendant la course et est très très souriante après le sport...
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