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L’amniocentèse

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L'amniocentèseUne amniocentèse est un examen pratiqué pendant la grossesse afin de prélever un peu de liquide amniotique (environ 20 ml) pour analyser les chromosomes du fœtus, afin de détecter certaines pathologies, dont la plus fréquente est la trisomie 21, ceci en déterminant le caryotype. On peut aussi connaitre  le sexe de l’enfant à cette occasion, et beaucoup de parents en profitent pour demander cette information supplémentaire, mais ce n’est évidemment pas le but poursuivi, sauf dans certaines maladies liées au sexe. Les futures mamans de plus de 38 ans en bénéficient systématiquement et l’examen est alors pris en charge par la sécurité sociale. C’est également le cas s’il existe des anomalies chromosomiques chez les parents, si des anomalies morphologiques ont été vues chez le fœtus lors de l’échographie ou s’il y a un risque familial de maladie liées au sexe.

L ‘amniocentèse se pratique à partir de 13 semaines de grossesse. On introduit une aiguille fine dans l’abdomen de la femme sous contrôle échographique permanent, ceci  pour éviter toute agression même minime du fœtus et pour choisir très précisément l’endroit le plus favorable où recueillir facilement du liquide en quantité suffisante. Aucune anesthésie n’est nécessaire, la douleur n’étant pas plus importante que pour une prise de sang.  Cela dure une trentaine de seconde, hors préparation, et ensuite la future maman peut se reposer deux heures en salle de repos avant de rentrer chez elle. Il lui est également conseillé de rester au calme et de ne pas trop s’agiter dans la journée après l’examen, et en tous cas de ne pas travailler ce jour-là.

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La plupart des femmes redoutent un peu cet examen à cause du risque de fausse-couche qu’il comporte : on le signale à la fréquence de 1 pour 200, mais il semble que la réalité donne des chiffres inférieurs. Quoi qu’il en soit, si vous présentez dans les jours qui suivent l’amniocentèse des symptômes qui vous inquiètent, comme de la fièvre, une perte de liquide amniotique ou des douleurs au niveau du ventre, n’hésitez pas à consulter.

Les résultats de l’amniocentèse sont connus au bout d’un mois environ, par le biais du médecin qui a effectué l’examen et qui recevra directement les résultats avant de les transmettre aux intéressés. En cas de maladie grave détectée grâce à cet examen, il peut être proposé une interruption de grossesse.

Il faut cependant savoir que les parents sont tout à fait libres de refuser cet examen. Ses détracteurs soulignent que le risque de fausse-couche est supérieur à celui que le bébé soit porteur d’une trisomie 21. C’est donc aux parents de décider en toute connaissance de cause s’ils choisissent d’y avoir recours ou pas.

L’amniocentèse constitue donc un vrai progrès pour pallier certaines pathologies graves, mais c’est un acte médical et les parents restent les principaux décideurs en fonction de leurs convictions et de leurs craintes personnelles.

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