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La motricité libre

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Déroulement du développement moteur autonome selon Emmi Pikler
Déroulement du développement moteur autonome selon Emmi Pikler

Avez-vous déjà entendu parler de la motricité libre ?

Il y a de grandes chances que oui tant il a été démontré ces derniers temps qu’elle est bénéfique pour nos bébés.

Le bien fondé de cette approche a été mis en avant par la pédiatre Emmi Pikler, approche qu’elle a mise en pratique dans sa profession lorsqu’elle s’occupait d’enfants en orphelinats. Elle considérait l’enfant comme capable de développer ses compétences lorsque l’on prenait en compte ses états émotionnels.

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Concrètement, la motricité libre consiste à ne pas mettre et laisser un enfant dans un position qu’il ne maîtrise pas.

Exit donc les trotteurs interdits dans de nombreux pays qui les trompent sur leur équilibre et les distances, les transat/balancelles de façon trop prolongée, les parcs fermés plus de quelques minutes, les bébés assis de force et calés par des coussins…

La position la plus physiologique pour l’enfant est allongé sur le dos car cela ne lui demande aucun effort. C’est à partir de cette position qu’il va pouvoir commencer à développer sa motricité globale.

« Je tourne d’abord la tête à droite et à gauche, je relève les cuisses pour jouer avec mes pieds, je balance mes jambes pour me retourner d’abord sur le côté puis sur le ventre, pour finir par revenir sur le dos. » Et ainsi de suite.

Chaque grande étape (ramper, se tenir assis seul, faire du 4 pattes, marcher…) passe par de petites étapes que l’enfant aura acquis seul. Il acquerra aussi ces éléments si vous « l’aidez » mais y prendra plus de plaisir s’il y parvient seul.

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La motricité libre permet aussi l’acquisition de la confiance en soi de par la réussite des actions entreprises par l’enfant et cela lui donnera encore plus l’envie de poursuivre sur cette voie.

Étape importante en plus de la confiance en soi, l’enfant pourra être autonome plus rapidement et n’aura pas besoin de l’aide d’un adulte (qui se sentira dérangé trop régulièrement et ne prendra plus plaisir à aider l’enfant), il sera plus sûr de lui dans ses actes.

En revanche, laisser faire l’enfant seul ne veut pas dire sans surveillance. La notion principale et essentielle de la motricité libre est d’observer et accompagner l’enfant. Par exemple, en mettant des barrières devant les escalier c’est parce que l’on a peur que l’enfant tombe. Si on le laisse faire en l’accompagnement dans sa montée, en lui montrant que l’on a confiance, l’acquisition se fera plus rapidement et de façon plus sécurisée. Le tout est de laisser l’enfant explorer tout en accompagnant afin d’éviter tout danger.

Et vous, vous êtes adeptes de la motricité libre ?

Pour accompagner cet article, voici quelques dessins vraiment très bien faits et qui résument parfaitement la motricité libre.

Source : Bougribouillons

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Pour approfondir la notion de motricité libre

E. Pikler : « Se mouvoir en liberté dés le premier âge » – Puf (épuisé) – Diffusé par APLF

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